Gare aux phosphates de Ouessant

Publié le par Lokiane

Je suis tranquillement installée à mon bureau, au 8ème étage lorsque je remarque un nuage particulièrement ocre, je m’approche donc de la fenêtre et vois que les pigeons qui y volent tombent en masse. C’est une véritable pluie de pigeons mort !

Je cours prévenir mes collègues et me replace derrière une fenêtre, cette fois au rez-de-chaussée. Je vois des gens courir dans la rue. Deux jeunes filles s’arrêtent un instant, elle nous regardent et frappent au carreau, puis toussent en se tenant la gorge… mais après quelques secondes elles se redressent et nous adressent un large sourire. Je me dis que la toxicité du nuage est peut-être à long terme mais qu’en tout cas elles rigoleront moins quand elles commenceront à perdre leurs cheveux et leurs dents.

Je ne sais pas comment je l’apprends mais je fini par savoir qu’une usine de produit chimique à explosé à Ouessant et que le nuage est constitué de phosphate. On me dit aussi que pour se protéger il faut porter au moins 3 couches de vêtements.

Je me met à réfléchir à la situation : le point positif c’est que j’avais justement ma valise pour le week-end, donc plein de vêtements à disposition. Le point négatif c’est qu’on est en plein été [NB : un vrai été avec chaleur, pas celui qu’on a en ce moment] donc les vêtements ne sont pas très couvrant…

Mais je m’aperçois que rien que mon duvet me procure déjà 1 couche protection intégrale : il suffit que je l’enfile comme un bonnet géant et mes pieds dépassant à peine de l’ouverture auront suffisamment de marge pour que je courre… Par contre au niveau visibilité c’est pas top… je devrais peut-être faire des trous au niveau des yeux ? Mais bon, ça fait aussi un trou dans la protection… et comment me protéger les yeux ? Peut-être que si je mets une paire de lunette de soleil par dessus mes lunettes de vue ?

Mon questionnement s’arrête net lorsque mon attention est attirée par une télé allumée diffusant une émission en direct. Il s’agit d’une l’émission de Delarue, style Jour après jour. On voit le public apprendre la catastrophe en direct live ! Les visages se décomposent, les enfants se mettent à pleurer…

Et pour finir la petite touche de grotesque qui évite de tomber dans le pathos : Johnny Hallyday, tout guilleret, qui n’a pas encore compris la situation… bon, pour sa défense il tourne le dos à l’écran sur lequel défile le flash spécial…

Publié dans Cauchemar

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